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La roue tourne

On a de bonnes raisons d'être ulcéré lorsque l'on constate que certaines personnes abusives continuent impunément leurs agissements. C'est oublier que le dispositif conflictuel qui les anime poursuit sa route indépendamment de nous, et qu'un jour ou l'autre, la roue tourne.

Maigre consolation diront certains. Pourtant cela vaut la peine de se pencher sur le mécanisme du retour de manivelle.

Désaccord avec l'univers

Avant de symboliser la justice, la roue qui tourne est d'abord une sanction imposée par la réalité. C'est le sort qui attend les personnes en désaccord avec l'univers. Nous pouvons raisonnablement en déduire que leurs nombreuses contradictions sont propices à créer des situations inextricables.
Une idée erronée est de croire que leurs tromperies puissent leur procurer un plaisir si intense qu'il va durer éternellement. Leur triomphe ne peut naître que de l'humiliation qu'ils infligent aux autres. Gagnant ou perdant. Nous avons le choix de ne pas adhérer à leur logique manichéenne. Laissons à la roue qui tourne, comme elle sait si bien le faire sans notre implication, le soin de se venger.

Le plaisir de la tromperie

Le plaisir de la tromperie ne dépasse jamais, ni en durée et ni en intensité, celui d'une émotion saine. Les actions qui s'exercent au détriment des autres ont une influence pathogène. Elles ne représentent pas des modèles à suivre. Même lorsque l'on prétend avoir agi pour le bien public, on ne peut que difficilement faire partager la nécessité d'un acte abusif. Ceux qui se lancent dans cette démonstration obtiennent rarement l'unanimité. Ils doivent à la dissimulation de leurs vrais intentions l'assentiment obtenu. Quant aux personnes lésées et celles qui n'ont pas apprécié leur comportement, elles savent manifester leur désapprobation. La probabilité que la vérité éclate au grand jour n'est donc pas négligeable.
Par ailleurs, les personnes abusives ne font pas marche arrière. Si bien qu'ils passent leur vie à traîner les vieilles casseroles. Parbleu, ces canailles ne dressent jamais un bilan, n'admettent jamais leurs torts. Ils se projettent dans l'avenir afin d'occulter la réalité.

La roue tourne aussi lorsque la personne abusive se fait rouler dans la farine par plus roublarde qu'elle. La roue tourne également lorsque les victimes finissent par prendre conscience des agissements qu'elles subissent. Il devient alors possible de constater l'influence néfaste de leur auteur. De voir à quel point la personne abusive utilise les autres, ses proches et ses propres enfants pour semer la zizanie autour d'elle.
Finalement la roue tourne car ces personnes se retrouvent seules. Ayant toujours besoin des autres pour asseoir leur réputation et ne pouvant se faire des « amis » sans se faire passer pour des victimes, elles doivent constamment donner le change. Ce qui finit par les consumer.