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Réseau de savoirs

J'ai connu le réseau en cherchant quelqu'un pour dactylographier mon livre. Mais comme on ne peut pas échanger un savoir contre un service, j'ai dû m'adresser ailleurs.
Pourtant je suis resté dans le réseau, car quand on croit au «savoir» au point de passer 30 ans de sa vie à étudier, on l'apprécie assez pour le partager, même gratuitement!

Il est vrai que pour des raisons de santé, je ne peux pas directement échanger un savoir contre un autre. Je peux offrir de manière orale mes savoirs linguistiques, mais mon handicap m'empêche de recevoir d'autres savoirs.
Cependant, je vis l'échange à travers les contacts et par le don que je fais à celui qui est prêt à le recevoir.

Ayant été longtemps moi-même élève. Je peux trouver la tournure d'esprit nécessaire pour qu'ils puissent recevoir mon savoir. C'est en me basant sur ma propre expérience d'élève que je suis à même de mieux donner, de mieux transmettre. A noter que je demande toujours à ce que l'élève s'implique et prenne la responsabilité de son apprentissage.
L'apprenant doit maintenir son intérêt, sa curiosité, sa motivation. Pour moi, le savoir est une compétence qui rend autonome dans un domaine. Celui qui enseigne doit donc maîtriser son domaine, mais aussi respecter ses limites, tant supérieures, (si il ignore une chose, il doit le dire ou chercher plus loin) qu'inférieures, (donc transmettre son savoir à des gens susceptibles de le comprendre, de le recevoir), il n'y a pas de plaisir à transmettre un savoir qui ne peut être reçu. J'ai du plaisir et même du bonheur à transmettre ce que je sais. D'autre part les savoirs ont, pour moi, tous la même valeur. Pour une raison simple: hormis les fonctions biologiques, tous demandent de l'effort, de l'investissement en temps et en énergie.

Tenez, moi par exemple, je suis une véritable catastrophe dans une cuisine. Je peux donc vous dire que c'est important de savoir cuisiner, aussi important que de savoir l'espagnol ou l'anglais. Mais à cause de ma maladie, je ne peux plus apprendre à cuisiner... Il n'y a pas de savoirs subalternes!

Néanmoins, afin que la valeur du savoir soit préservée, il faut que celui qui enseigne puisse garantir ce qu'il enseigne. C'est un garde-fou nécessaire.

Témoignage de M. Paul Boakye

Adresse

Réseau d’échanges réciproques de savoirs de Lausanne
Av. d’Echallens 81
1004 Lausanne
Tél. : 021 626 54 90